Notre maison

Publié le par FLO


  En 1975, les  2 et 3 septembre, nous avons emménagé dans notre demeure actuelle. Nous avions profité de votre absence (toi et Philippe  étiez comme d'habitude chez Francine pour terminer les vacances) pour déménager de notre appart de la mairie, aidés par nos amis et parents toujours présents dans ces occasions.
  A votre retour, il fallait voir vos mines. Autant celle de Philippe était réjouie, autant la tienne paraissait allongée comme un jour sans pain...
  Pendant tout le temps qu'avaient duré le défrichement des bois -nous y allions tous les week-ends,ton père tronçonnant, nous cisaillant et  brûlant broussailles et jeunes arbustes, faisant cuire l'entrecôte sur ce feu d'enfer- l'aménagement du territoire et la construction elle-même, vous aviez eu une attitude différente. Soit tu prétextais du travail (!) pour le collège, soit tu nous accompagnais traînant une mine d'enterrement. Eh oui, l'adolescence te travaillait ! Nous avons tous connu ce passage si difficile à gérer -maintenant c'est au tour de Mickaël de le vivre...en ton absence. Quant à ton frère, il ne nous aidait pas tellement plus, mais lorsque le chemin d'accès a été dessiné, il allait chaque soir, à la sortie de l'école enfourcher sa bicyclette et superviser l'avancement des travaux. Puis, nous avons procédé au dépierrement de la partie du terrain où nous voulions mettre de la pelouse. Chacun avec un seau à la main, nous enlevions les cailloux, des silex assez tranchants, et ton père brouettait tout cela afin d'empierrer la suite du chemin.  
  Et, un beau jour, nous avons réuni toute la proche famille devant notre nid. Mamie était venue exprès de Bordeaux, grand-père qui détestait la campagne avait préféré demeurer en ville où d'ailleurs il avait encore quelques activités , Francine et Jean-Claude avaient bien sûr fait le déplacement - ta tante a toujours des fourmis dans les jambes - Quant à la famille ROY, étant sur place, il leur était facile d'être présents. Il ne manquait que Mélina laquelle ne naîtra que trois ans plus tard et Cyrille qui nous rejoindra quatre ans après.
 Tu n'y es restée que cinq années, prenant ton essor à 18 ans pour profiter de ton indépendance. J'ai appris, plus tard, que tu avais beaucoup regretté de quitter le bourg où tu pouvais rencontrer toutes tes connaissances.
  D'ailleurs, une fois envolée, tu n'as eu de cesse de loger dans le centre: rue haute, près de l'église ou dernièrement à côté de la Croix de la Vierge. Pressentais-tu qu'elle te serait d'un grand secours, à courte échéance ?

Publié dans CHEZ NOUS

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