Retour sur le passé

Publié le par FLO



  Voici Mick à Bordeaux, ou plutôt Gradignan, sur les genoux de Maminette. Trois générations les séparent. Ton fils aura connu son arrière grand-mère jusqu'à l'âge de huit ans alors que tu avais 20 ans lorsque la tienne est décédée. Evidemment la distance a fait que les relations étaient assez irrégulières, mais est-il besoin d'habiter à côté pour qu'il en soit autrement ?



  Chez Gisèle, vous avez tous deux le sourire! Ces fauteuils ne sont pas jeunes... c'est dans leurs bras que se tenaient tes grands-parents paternels. Leur maison avait été érigée en 63 et chaque fois que tu rentrais de l'école, tu t'y arrêtais pour faire collation car mémère pistait ta venue sur le haut du perron. Tu y retrouvais en bas, dans l'atelier-garage, pépère en train de bricoler. Il aimait beaucoup travailler le bois et possédait un outillage qu'il avait lui-même perfectionné (étant très habile de ses mains), ce qui lui permettait de fabriquer spécialement pour toi, et plus tard pour Mélina, des meubles de poupées, un établi pour Philippe sans compter le mobilier qu'il installait chez nous comme chez Pierre. Tout cela n'est qu'un aperçu de son savoir-faire !
Lorsque toi ou Philippe , vous faisiez des bêtises, il était courant que vous fassiez appel à lui pour les réparer avant que les parents ne s'en aperçoivent... 
Quand, en 82, il est mort brusquement - ton père subira le même sort 24 ans après - ce fut votre premier grand choc. Les années passent, les évènements se perpétuent et il est toujours aussi difficile de s'y habituer.
Heureusement que la jeunesse est là, auprès de nous qui vieilllissons, pour nous aider à supporter l'absence...

Publié dans PROSE

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